Ce dessin m'a aussi servi de test pour les couleurs d'Arrdeko, la femme aux yeux invisibles. J'ai essayé une dizaine de teintes différentes pour ses cheveux. Son nom est bizarre mais il m'offre un terrain où jouer avec avec ses capacités plus tard (si vous comprennez le jeu de mots). De toutes façons, à part Fenneck?, les noms des protagonistes ne sont jamais mentionnés dans cette bande dessinée muette.

Deux mois pour ces quatre nouvelles pages à la place d'un seul mois habituel. La raison de mon retard est que mon travail de bureau était très stressant dernièrement, que j'ai eu le Salon de Montréal et le festival de Gatineau qui m'ont pris pas mal de temps, que je me suis fait renversé par une voiture (pas de blessures mais ça surprend quand même), et que je continue pour que la version couleur de Fenneck#?1 sorte à temps pour avril 2013.

Je dirais que l'on est aux alentours de la moitié de l'histoire. Donc, comme pour la première histoire, après avoir déliré sans savoir où j'allais, je vais commencer à essayer de donner une seconde moitié qui donnera une logique à la première.

En passant, le nouveau magazine Lurelu parle de mon dernier livre «S'amuser avec ses cauchemars». La critique est négative mais elle est quand même excellente. La critique ne s'est pas contenté de reprendre un service de presse ou un simple résumé du livre comme la majorité d'entre eux. Elle a vraiment lu le livre, elle a parfaitement compris ce que je voulais faire, elle a parfaitement ressentie l'ambiance que je voulais donner à l'histoire... Et elle n'a pas aimé. 

Mais bon, je voulais vraiment une ambiance où l'on ne sait pas si les personnages sont dans le rêve ou la réalité, avec plein de détails cachés comme seules les songes ont la logique. Est-il nécessaire de comprendre pour apprécier? Je lisais F'murr à 7 ans et Moebius à 12 ans. J'étais fasciné sans comprendre l'histoire et sans savoir pourquoi.

aint got no money, aint got no style,

aint got no gal to make me smile

do you care?....

C'est visible que la première page de cette partie a étée réalisée just avant Pâques. Cette histoire est encore de l'écriture automatique, mais dans les pages à venir j'ai l'intention de faire revenir le démon et la rousse frisée de la première histoire pour une courte séquence. Les véritables personnages secondaires sont le Lapin et les trois vendeuses des parties précédentes.

À ce rythme là, l'histoire ne sera pas finie avant deux ans. Quoiqu'il n'y a pas d'histoire dans Fenneck? Il n'y a qu'un personnage que l'on suit. Si il y a une histoire, c'est le lecteur qui se l'invente et qui, possiblement, y donne un sens.

La page qui suit a été réalisée chez H&R Block en attendant mon tour. Les trois pages précédentes ont été dessinées lors du Salon du livre de l'Outaouais.

Cela fait très longtemps depuis la première partie, mais je m'y suis remis. Le problème est que Fenneck? est une série que je ne dessine que pendant mes vacances ou le matin avant d'aller travailler. Comme j'ai dû me résigner à allonger mes heures de bureau parce que la pauvreté devient plus dûr à supporter avec l'âge, c'est cette série qui écope. Par contre, le bureau à un nouveau photocopieur qui scanne mes pages vingt fois plus vite et en un seul morceau (Les originaux font 11 par 15 pouces), alors j'en profite. J'espère continuer au rhytme d'une page par semaine.

À ma surprise, la mise en couleurs que j'utilise surtout pour Fenneck? a très bien marchée pour ce dessin aussi chargé de détails. Je me suis imposé une très petite palette de couleurs et plusieurs tons ne sont que des variantes assombries avec le seul et même bleu pâle (une couche sur -multiply- dans Photoshop) que j'utlise pour mes ombres. Au début, dans ma tête, le personnage féminin ne devait pas être composée de teintes de roses mais plutôt d'oranges et de bruns. La limite de ma palette m'a imposée ce choix.

La mise ne couleurs de la première histoire de Fenneck? avance lentement mais régulièrement. Je continue les crayonnés de la seconde histoire. Ce dessin est en rapport avec la deuxième histoire qui se passe dans un pays qui n'est rien d'autre qu'un centre commercial gigantesque avec une population qui as appris à ne vivre que dans les magasins. Fenneck? est envoyé sur place pour découvrir une étrange maladie qui barricadent les portes des magasins sans aucun espoir de les rouvrir. Le personnage féminin est Gegga, une employée orphelin de son commerce d'équipements de salles de bains à cause de cette maladie. Réalisant encore l'histoire sur mes automatismes, ce personnage s'est imposé en cours de route.